industrielle

Née en 1983 à Casablanca, j’y ai vécu jusqu’à l’âge de 17 ans au sein d’une famille attachée à la tradition mais porteuse d’un regard tourné vers la modernité avec l’envie de m’apporter la meilleure éducation.

Mon éducation a été un mélange entre ambition de réussite et valeurs humanistes fortement influencées par la religion musulmane qui a bercée mon enfance.

Je pars ensuite pour Paris où je poursuis mes études à la Sorbonne en littérature anglaise puis j’intègre une formation de communication journalistique dans le but de devenir reporter.

Je me confronte à Paris, à un nouveau monde, un nouveau mode de vie qui me fait me poser des questions sur mes racines, mon éducation, mon « conditionnement » et l’influence de ces paramètres dans mon accomplissement.

Ces questionnements, je les porterai tout au long des années que je passerai à Paris, jusqu’à aujourd’hui.

La photographie m’a ainsi permis tout au long de mon parcours d’expérimenter un nouveau mode d’expression et surtout de combler des moments de ma solitude parisienne.

Cette activité est devenue avec le temps et par la force des choses, vitale, et à pris au fur et à mesure de l’ampleur et de l’espace dans ma vie.

C’est devenu en quelque sorte mon laboratoire d’expérimentation. Une manière d’accéder à mon imaginaire, de créer et surtout de toucher à des sujets divers et d’autres essentiels pour moi, notamment la série « corps surréaliste ».

RAPPORT AU PAYS

Mon retour au Maroc est une nouvelle expérimentation dans mon parcours. Cette étape je la vis pour le moment comme une chose extérieure à moi. J’observe, les gens, la ville, les comportements. Je me laisse porter par les rencontres et les opportunités. Je suis encore un peu impressionnée par l’effervescence du pays. Je n’en maîtrise pas tout à fait les codes, j’ai l’impression d’être au bord d’une route où les voitures passent à toute vitesse.

INDUSTRIELLE

J’ai démarré ce projet lorsque j’ai décidé de rentrer vivre au Maroc en 2011.
J’avais besoin de m’isoler. Il y avait la difficulté d’aller vers l’autre et le choc culturel qui m’ont poussé à entreprendre un travail plus personnel.

J’avais besoin de travailler sur un univers neutre et sur lequel je pourrais exprimer quelque chose qui me permette de sortir de la réalité.

J’ai d’abord commencé à travailler sur les non lieux : à photographier, des endroits vides, des sites industriels puis ce travail à évoluer vers des structures monumentales et surréalistes.

Il s’agissait de montrer des sites industriels autrement. Rendre un univers esthétiquement intéressant et intrigant. J’aime assez l’idée qu’on se pose des questions sur le lieu, le sens de l’image, ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.

Dans la plupart des bâtiments, on trouve essentiellement des lignes droites verticales et horizontales. C’est ce côté graphique qui m’a séduit dans l’exercice de la photographie d’architecture. En revanche je ne respecte aucun code de cet exercice photographique, aucune perspective. Je prends des photos de lieux qui m’intéressent en focalisant surtout sur la lumière. Ce n’est qu’après que je construis un univers en modifiant, déconstruisant, coupant, multipliant les éléments.

Le but est de pousser les images vers le surréalisme. Partir d’un lieu réel et lui construire un monde imaginaire presque utopique.

© Laila Hida
© Laila Hida

© Laila Hida
© Laila Hida

© Laila Hida
© Laila Hida

© Laila Hida
© Laila Hida

ACTUALITES

  • Du 24 mai au 17 juin 2012 : PhotoMED à Sanary sur Mer
  • Début 2013 : exposition Justice, programme Mastermind / Casablanca – www.mastermind.ma
  • Courant 2013 : Exposition personnelle galerie Venise Cadre / Casablanca

Laila Hida est représentée par La galerie est GVCC Venice Cadre à Casablanca.