Mindouli, l’après 98

Novembre 2010. Le train express me dépose à destination: Mindouli.

Il est 16h30. C’est la sortie des classes et les derniers rayons du soleil rasent les vestiges de la maison qui, autrefois servait de gare. Pas de surprise, les stigmates des années de la guerre de 1998 sont encore visibles. Les gens courent dans tous les sens. Pour cause, l’arrivée du train. Une occasion pour liquider ses produits agricoles. Les cris discrets de vendeurs, coups de sifflets, et les ronflements de la locomotive créent un brouhaha.

Quelques minutes passent, je rencontre Émilie, une dame à qui je demande l’indication de l’hôtel : d’un air sérieux, elle demande une somme de 500FCFA. Blague !

Ces portraits sont un témoignage de la reprise effective de la vie et une volonté réelle de relever le plus grand district du département du Pool. Les hommes et les femmes s’attèlent aux travaux champêtres. La transformation du manioc, et la pisciculture, représentant les activités majeures de ces villageois.

Ce reportage est le fruit de mon premier « grand » voyage en Novembre 2010 dans le département du Pool, 10 ans après la fin des hostilités. Mindouli est l’une des grandes agglomérations du département du Pool au Congo qui a souffert de plusieurs tractations socio-politiques depuis la fin des années 90. Aujourd’hui, un calme timide semble apaiser les esprits des habitants de ce village.

Ce témoignage montre les vestiges et les stigmates des événements dramatiques que le département a connu. Aujourd’hui, un nouvel adversaire insidieux est sur la place: « La pauvreté ». Bien que les cœurs soient encore saignants et les séquelles de la guerre encore visibles, Mindouli est en mesure de pouvoir offrir bien plus que des monuments aux morts et des restes de la guerre.

Ce travail d’archivage et de recherche, sur la vie des habitants de Mindouli des années d’après-guerre, consiste à montrer et à capter une époque. Ici, l’homme reprend conscience de son existence et essaie de reprendre l’essentiel de la vie à travers des activités agricoles malgré les difficultés rencontrées. Pour Darell, ex-combattant la guerre est finie « Tous nous avons souffert. La guerre est la plus grande bêtise humaine dont moi-même je regrette et paie les dégâts. À présent, je tourne la page et je me mets à la vie et j’en suis fière ».

Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili
Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili

Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili
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Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili
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Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili
Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili

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Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili
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Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili
Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili

Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili
Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili

Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili
Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili

Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili
Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili

Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili
Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili

Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili
Zoom sur Mindouli © Khelly Manou de Mahoungou / collectif Génération Elili