En 2003, seuls 300 employés sur un effectif initial de 2500 ont conservé leur emplois dans la mine de Kipushi. Aujourd'hui, le salaire mensuel d'un mineur est d'environ 200 US$ et le paiement accuse un retard de 45 mois... © Gwenn Dubourthoumieu
En 2003, seuls 300 employés sur un effectif initial de 2500 ont conservé leur emplois dans la mine de Kipushi. Aujourd'hui, le salaire mensuel d'un mineur est d'environ 200 US$ et le paiement accuse un retard de 45 mois... © Gwenn Dubourthoumieu

Les mangeurs de cuivre

En 2003, seuls 300 employés sur un effectif initial de 2500 ont conservé leur emplois dans la mine de Kipushi. Aujourd'hui, le salaire mensuel d'un mineur est d'environ 200 US$ et le paiement accuse un retard de 45 mois... © Gwenn Dubourthoumieu
En 2003, seuls 300 employés sur un effectif initial de 2500 ont conservé leur emplois dans la mine de Kipushi. Aujourd’hui, le salaire mensuel d’un mineur est d’environ 200 US$ et le paiement accuse un retard de 45 mois… © Gwenn Dubourthoumieu
Véritable « scandale géologique », la République Démocratique du Congo peut s’enorgueillir de posséder un des sols les plus riches de la planète. Les abondantes ressources en cuivre de la province du Katanga justifieraient à elles seules ce statut. De la colonisation au  régime dictatorial de Mobutu, l’exploitation minière Katangaise a constitué un enjeu économique de taille pour les pouvoirs en place. En créant une entreprise publique détenant le monopole de l’extraction minière au Katanga, la Gécamines*, l’Etat  s’est longtemps garanti un fonds inépuisable de revenus (l’entreprise représentait 85% des revenus d’exportation de la RDC en 1989 !). Mais la gestion prédatrice du Maréchal Mobutu a eu raison de la santé de la « vache à lait ». La ruine de la Gécamines et la guerre en RDC à la fin des années 1990 ont ainsi inauguré une vaste libéralisation du secteur, marquant le coup d’envoi d’une anarchique « ruée vers le cuivre ».

Aujourd’hui, après le boom minier des années 2000 et la crise de 2008, coexistent au Katanga plus de 150000 « creuseurs » artisanaux, des dizaines d’entreprises multinationales, et le fantôme de la Gécamines, accumulant plus de 2 milliards de dollars de dette.

Les « mangeurs de cuivre » est une série de reportages réalisés par le photographe Gwenn Dubourthoumieu, illustrant la véritable guerre économique qui se joue au cœur de l’Afrique. Une parabole de l’hyper-libéralisme propre à ce début de siècle : nulle autre loi ici que celle de l’occupant le plus fort.

Ce reportage est en cours de réalisation. Si vous souhaitez le suivre dans son intégralité vous pouvez vous rendre sur http://web.me.com/gwenn.dubourthoumieu.

En 2009, Gwenn Dubourthoumieu est sélectionné parmi les cinq finalistes du concours international de photojournalisme « Le Tremplin Photo de l’EMI ». Il vit depuis juillet 2008 à Lubumbashi, en République Démocratique du Congo, et est membre du Collectif Photo « PICHA ».

*Générale des Carrières et des Mines

Ce reportage est inédit. Le photographe est prêt à travailler sur commande dans une bonne partie de l’Afrique

Pour Toutes publications (presse), merci de contacter le photographe Gwenn Dubourthoumieu, basé à Lubumbashi : gwenn_d@hotmail.com / +243 81 511 55 47 / http://web.me.com/gwenn.dubourthoumieu  


“L'hôtel de Mines”, au coeur de la ville de Kipushi : héritage d'une époque révolue © Gwenn Dubourthoumieu
“L’hôtel de Mines”, au coeur de la ville de Kipushi : héritage d’une époque révolue © Gwenn Dubourthoumieu
Les enfants sont mis à contributions dés leur plus jeune âge ; il n'est pas rare de voir travailler des enfants dés l'âge de 4 ans. © Gwenn Dubourthoumieu
Les enfants sont mis à contributions dés leur plus jeune âge ; il n’est pas rare de voir travailler des enfants dés l’âge de 4 ans. © Gwenn Dubourthoumieu
La nécessité pousse les familles à travailler quelques soient les conditions climatiques. Les violentes pluies fragilisent les sols et provoquent des éboulements: les accidents sont malheureusement fréquents.. © Gwenn Dubourthoumieu
La nécessité pousse les familles à travailler quelques soient les conditions climatiques. Les violentes pluies fragilisent les sols et provoquent des éboulements: les accidents sont malheureusement fréquents.. © Gwenn Dubourthoumieu