Couverture du livre Mohamed Camara
Couverture du livre Mohamed Camara

Première monographie de Mohamed Camara

Couverture du livre Mohamed Camara
Couverture du livre Mohamed Camara
Il y a deux ans, la collection « Photo en développement » publiée par les éditions de l’œil et  l’Agence Française de Développement (AFD) nous offrait la première monographie du talentueux photographe nigérian, Uche James Iroha .

Cette collection est née du prix Elan décerné tous les deux ans à la Biennale de Bamako par l’AFD. Après Uche James Iroha, c’est au jeune photographe malien déjà reconnu, Mohamed Camara , que revient une monographie consacrant son travail de vidéaste et de photographe.

Si vous connaissez un peu les photographes africains, fort est à parier que, de vos fenêtres parisiennes, le bouche à oreille du milieu de l’art vous ait susurré le nom de ce photographe né en 1983.

Comme le dit justement dans le livre Véronique Bouruet – Aubertot , « Voilà une histoire qui commence comme un conte de fée… »

A tout juste 18 ans, Mohamed Camara qui rêve d’être footballeur  est  repéré pour sa série « Les chambres maliennes » par la galerie parisienne Pierre Brullé. En 2002, il a sa première exposition à Paris pendant le mois de la Photo.

Le public s’entiche rapidement de ce jeune photographe dont l’univers contemplatif, onirique et d’un grand charme correspond certainement à la loi de l’esthétique occidentale  comme le souligne l’historienne Erika Nimis .

Son travail est très différent de la pratique des autres photographes au Mali et bien loin de la violence et des couleurs saturées qui ressortent du travail du nigérian, Uche James Iroha.


Ce livre se compose de différents volets reprenant plusieurs séries du photographe. Après nous avoir présenté la série « chambres maliennes », nous découvrons sa série primée lors des dernières Rencontres de Bamako (2007), « Certains matins », où le photographe nous révèle toujours son intimité. Cette série composée de deux chapitres confronte l’univers de la chambre malienne au grand froid où Mohamed Camara semble se retrouver au beau milieu des montagnes comme un cactus en Sibérie. S’en suivent la série sur la Fondation Jean-Paul Blachère et celle intitulée « maliens de Paris »…

Pour conclure ce livre, la collection « Photos en développement » nous invite à découvrir le travail récent du vidéaste Mohamed Camara avec deux courtes vidéos  « Les rideaux de Mohamed » et « le rêve du jeune provençal » ainsi qu’une interview et une série d’images commentées.

Un livre complet pour découvrir les rêveries de  Mohamed Camara qui se sent « à l’aube d’une nouvelle vie de photographe ».

Dans le futur, nous serons là pour suivre sa nouvelle vie et son travail et voir comment  malgré son jeune âge et sa bonne étoile, ce photographe considéré par beaucoup  comme la relève de la  Photographie dite « africaine » réussira  à rendre sa reconnaissance pérenne et a marqué le travail de ses homologues.